On aurait dû s'en douter... Pour espérer gagner en séries éliminatoires, le torCHon devait trouver une stratégie, un style de jeu, un remède anti-médiocrité pouvant compenser le manque de talent et de robustesse de leurs joueurs-plombiers. La solution à leurs problèmes : l'anti-hockey qui leur a permis de gagner leur dernière Coupe Stanley, il y a dix-sept ans (un record de merde pour eux, puisque jamais auparavant, au cours de leur histoire maintenant centenaire, ils n'avaient été plus que 7 ou 8 ans sans gagner le précieux chaudron argenté). Un style de jeu hermétique, genre trappe à rats ou carapace de tortue, que la NHL a pourtant voulu faire disparaître, surtout depuis le lock-out de 2003, afin de rendre leur produit plus attrayant pour les consommateurs-spectateurs ou téléspectateurs. Surtout avec Gary Bettman comme président, lui qui est obsédé par l'idée de populariser notre sport national aux States, afin qu'il dépasse le bowling, le curling, le frisbee, la lutte dans le Jello (photo ci-haut) ou la course au coCHon graissé (en vedette Alex Perron ci-dessous, au Festival du coCHon de Sainte-Perpétue).
Remarquez, que ces "sports" de "truies" dans le Jello et de cochons dans la marde, se rapprochent énormément de l'anti-hockey pratiqué jusqu'à l'écoeurement par le CH ces jours-ci. De quoi donner des boutons purulents, provoquer des diarrhées tonitruantes et causer des nausées suffoquantes aux amateurs de hockey autres que les fefans du torCHon, qui, eux, en redemandent, du moment que leurs favoris triomphent, même si c'est de façon honteuse et affreusement laide. Une torture de platitude comparée au jeu captivant des autres séries Stanley.
De l'exemple de la course au cochon graissé, le maître-stratège des Caca, Jacques "oreilles de porc" Martin a compris que pour réussir à neutraliser les adversaires, il faut les cerner dans le coin et se saisir d'eux (comme nos cochons dans la mare) s'ils essaient d'en sortir. À ce moment-là, ce sont les leçons et les tactiques de la lutte dans le Jello qu'il faut adopter. Mais contrairement aux plombiers de la vraie vie, qui sont payés pour déboucher des tuyaux, les plombiers de luxe des Caca sont payés pour boucher, de façon étanche, les trous dans la couverture défensive.
Avec la complicité des arbitres, qui ferment les yeux, les défenseurs moins costauds des Cannes à CHiens se pendent et se suspendent littéralement aux opposants qui osent entrer dans l'enclave. Les arrières moronréalaids plus gros et plus grands y vont de toute la panoplie des prises de lutte : prise de l'ours ou du grappin, body slam ou planchette japonaise, clés de bras ou de jambe. Hal Gill est, quant à lui, la force d'inertie la plus efficace qui soit. Comme un nageur peu habile et peu mobile, il se contente de faire la planche en s'étendant devant son but, du long de ses 6'7" et du poids de ses 275 livres de boeuf avarié. Entre les deux poteaux de sa cage et entre deux ou trois autres CHieux qui gardent la forteresse avec lui, Jaroslav Halak n'a pas de mal à repousser les lancers de loin qui réussissent à se frayer un chemin jusqu'à lui, à travers l'amoncellement de corps et de bâtons qui bloque autant de tirs que lui.
Et si, à titre de joueur, ce simulacre de hockey, qui dure les ¾ du match, vous rebute autant qu'il écoeure les spectateurs, vous faites comme Andrei Markov, le "softie fakeux" des Canailliens. Pour vous soustraire à ces éreintants matchs de "catch" (mélange de lutte ou de boxe), vous guettez le moment favorable pour vous faire blesser. Vous attendez qu'un joueur-cochon (bin oui, comme au Festival du coCHon de Ste-Perpétue) vous donne une petite poussée. Et alors, vous mettez toute la gomme, vous remplissez votre hot dog avec tous les condiments possibles et imaginables, vous vous donnez un "swing" en garrochant vos gants, votre bâton, votre casque et votre dentier dans les airs. Et puis vous tombez comme une poCHe de patates ou comme un pantin dont on aurait coupé les ficelles : un bras d'un bord, une jambe de l'autre, le jackstrap par-dessus bord. Et vous criez comme un porc qu'on égorge ou qu'on saigne. Avec force grimaces et tortillements. Vous vous faites évacuer hors de la patinoire sur une seule jambe, avec l'aide de coéquipiers. Feluette, femmelette, douillette, vous montrez que vous êtes à l'agonie, et hop ! Bienvenue les vacances, adieu les corvées !
Puis, une fois les projecteurs et les témoins hors de vue, vous vous réjouissez de pouvoir ainsi échapper à ce hockey dit "de la sangsue" qui se colle à ses victimes; du hockey du retour à la grande noirceur (sous la carapace de la tortue ou sous le système défensif parapluie qui couvre le devant du but et l'enclave); du hockey de l'aspirateur puissant qui va nettoyer les coins de patinoire; du hockey éteignoir genre carcan ou veste anti-balles qui frustre l'adversaire; du hockey prise du sommeil qui endort l'opposant; du hockey cinglant style "pushing and grabbing" qui épuise vos vis-à-vis; du hockey mélasse ou "Krazy Glue" qui paralyse l'ennemi, du hockey anaconda ou pieuvre qui enlace le Ovechkin, le Crosby ou le Malkin et qui les les étouffe, les asphyxie ou les fait périr par strangulation; le hockey camisole de force qui convient si bien aux fefans bipolaires en rut.
Ce lassant spectacle, cet anti-hockey nocif, pourrait être divertissant, et même drôle à en pisser dans nos culottes, s'il ne manquait pas les ingrédients qui contribuent autant à rendre hilarant la lutte dans le jello et la course au cochon graissé. Il suffirait d'étendre du jello, du fumier ou de la bouette devant et autour du but des CHieux, et de laisser les joueurs se débattre et faire des fous d'eux là-dedans. Là on en aurait pour notre argent...