vendredi 6 août 2021

CAREY PRICE : SALAIRE = $ 100 000 000; COUPE STANLEY = 0; ANNÉES À MONTRÉAL = 15; FANS QUÉBÉCOIS = PLUSIEURS MILLIONS; MOTS EN FRANÇAIS = 0...













Je ne m'étais pas arrêté à cela, mais quelqu'un de mon entourage me faisait remarquer, il y a deux mois, qu'en quinze ans à Montréal, l'idole du peuple québécois, Carey Price, (photo ci-dessus, l'uniforme du Rocket lui va si bien, surtout avec le «chicken» sur l'épaule droite !) le gardien de buts du Canadien, n'a jamais prononcé un mot de français.  Moi non plus, je ne me souviens pas d'avoir entendu dire le moindre mot de Price dans la langue de Molière.

Ne serait-ce qu'en reconnaissance pour l'adulation dont il est le sujet de la part des Québécois francophones, qui ont payé une bonne partie des 100 millions de dollars qu'il a gagnés depuis son arrivée à Montréal, Price aurait pu se forcer un peu en poussant un petit «bounjiour» ou un petit «meurcy».  Ça ne l'aurait pas fait mourir !  Et les fefans l'auraient adoré encore plus, si c'est dieu possible !

Mais non, plus souvent qu'autrement, ses admirateurs ont droit à quelques mots marmonnés en anglais, à peine audibles, et à un visage de plâtre.

Il y a une semaine, on a entendu dire que le Cacanadien allait demander à ses jeunes prospects d'apprendre le français, s'il ne le parlait pas déjà.


Peut-être que le français est devenu davantage un sujet sensible depuis l'hiver dernier quand, lors d'un match, aucun Québécois francophone ne faisait partie de l'alignement des CHieux.  On n'avait pas vu ça depuis très longtemps (jamais ?) et cela a fait pas mal jaser, autant dans les merdias francophones que dans le public québécois.

La plupart des hockeyeurs du bleu, blanc, merde sont des mercenaires qui ne sont que de passage avec le club des Molson.  Qu'ils ne parlent pas français, ça ne dérange personne.  Et eux, les pousseux de puck de location, ils s'en torchent.  Mais pour un joueur de concession comme Scarey Price, c'est autre chose.

Il est vrai qu'à Montréal, ça fait déjà assez longtemps que les francophones sont devenus une minorité invisible.  Et à chaque année, ils fuient vers des banlieues de plus en plus lointaines.  Abandonnant la métropauvre d'Haïti-Nord aux clochards, aux sans abris et aux gangs de rues...

Mais, à une autre époque, plus glorieuse, le gardien du CH, Ken Dryden, avait appris le français.

À Québec, la super vedette des Nordiques, Peter Stastny, s'exprimait bien dans notre langue.

À Montréal, on excuse Price en disait qu'il est trop gêné, que ce n'est pas dans sa nature.  Pourtant, Scarey ne s'était pas gêné, il y a quelques années, pour déclarer que dans la métropauvre moronréalaise il se sentait comme un hobbit.  De là à dire qu'il n'aimait pas la ville et ses colons, il n'y a qu'un pas, qu'il était facile de franchir...




D'ailleurs, le mois dernier, lorsque Price a renoncé à sa clause de non-mouvement pour devenir éligible au repêchage d'expansion du Kraken, tant sa famille que celle de son épouse Angela étaient persuadées que les Price allaient déménager à Seattle (proche des lieux d'origine des deux époux).

Le DG du Kraken, Ron Francis, en a décidé autrement en ne choississant par le no 31 du Cacanadien.  Dossier médical trop épais (y compris des problèmes psychologiques du même genre que ceux de Jonathan Drouin), âge (34 ans) trop avancé, salaire (10½ M.$ par saison) beaucoup trop élevé, performance limitée (pas plus que 45 matchs par saison) et en déclin, etc.

À Haïti-Nord, on a fait passer Symphorien Bergevin pour un grand stratège en affirmant qu'il avait réussi un coup de maître en protégeant ses deux gardiens Jake Allen (sur sa liste de protection) et Carey Price (une soi-disante entente secrète avec Francis, ou une assurance que ce dernier avait déjà décidé qu'il ne toucherait pas à Price).

La vérité, c'est que Bergevin, et même de plus en plus de fefans, croient que les plus beaux jours de Price sont derrière lui et que l'énorme poids de son contrat ($ 84 000 000 u.s., 10½ M $ par saison jusqu'en 2025-2026) nuit à l'équipe puisqu'il l'empêche de dégager suffisamment de budget pour se renforcer à d'autres positions (à eux deux les gardiens du CH comptent pour 16½% de la masse salariale permise).




Peut-être que Bergevin croyait que la bonne tenue de Scarey dans les dernières séries éliminatoires (à part la finale, où Price est revenu à sa médiocre normale des dernières années) allait tenter Francis et qu'il commettrait l'erreur de le repêcher.  Mais le DG du Kraken n'est pas tombé de la dernière pluie et il n'a pas mordu à l'hameçon.  Au fond, Francis et Bergevin ont la même évaluation en ce qui concerne Price.

Si le contraire était arrivé, et que Price avait fait ses valises pour Seattle, on peut imaginer la tempête qui aurait secoué le Cacanadien et Bergevin.  Un peu comme quand les CHaudrons ont échangé Pédé Subban.  Tant de fefans croient encore dur comme fer que Price est le meilleur gardien sur la planète et qu'il est un Cacanadien pour toujours.

Grâce à l'absence de CHié Weber (qui tombe en morceaux et dont la carrière est vraisemblablement finie) la saison prochaine, les Habs vont sauver $ 7 857 143 sur le plafond salarial (lui aussi son contrat ne se termine qu'en 2025-2026).  Mais il reste tout de même le boulet du contrat de Price, plus ceux du déclinant Brendan Gallagher (6½ millions de $ par saison sur le cap salarial jusqu'en 2026-2027) et l'épineux dossier de Jonathan Drouin (5½ millions de $ pour chacune des deux prochaines saisons).




Bergevin et le reste de l'état-major du Caca doivent espérer que Scarey Price leur donne quelques bons flashes dans les prochains mois, qu'une autre formation fasse son acquisition au risque de devoir assumer une part de son astronomique contrat, que Price prenne sa retraite ou se fasse racheter les dernières années de son gigantesque pacte d'employé surpayé.

D'ici là Carey, allez !  Un petit «bonjour» ou un timide «merci» !  Pour tes fefans trop longtemps méprisés...