C'est vrai que ce semblant de film raté, réalisé par Sylvain Archambault, a fait l'unanimité contre lui. Une histoire cousue de fil blanc qui ressemble à un soufflé (pâte, gâteau) qui ne lève pas; avec l'inévitable recours aux vieux "Habs Been" du passé (genre Jean Béliveau) pour sauver la mise, avec comme glaçage le jeu peu convaincant et pas du tout naturel des comédiens.
Le pire, dans cette déconfiture lamentable, c'est la tentative de manipulation que les promoteurs du film ont faite en publiant dans les journaux des annonces truffées de commentaires élogieux de fefans, écrits sur des sites internet bidons, sans aucune crédibilité. On a souvent recours à ce procédé pour attirer la clientèle dans les salles de cinéma, mais, d'habitude, on se sert des extraits de critiques de vrais journalistes travaillant pour de grands quotidiens ou des revues spécialisées. Comme les critiques étaient mauvaises, les publicistes de POUR TOUJOURS LES CANADIENS (voir photo ci-dessous) ont trouvé une alternative en se rabattant sur des témoignages de fefans écrivant sous des pseudonymes dans des forums de sites d'amateurs de cinéma. Ayoye ! Ça fait dur pas à peu près. À l'image du torCHon quoi !
À l'occasion de la récente sortie du film en version DVD, les pauvres artisans de POURRIS TOUJOURS LES CANACHIENS ont reçu une autre volée de bois vert. Car, on le devine aisément, la version pour petit écran est aussi navrante que celle qui a encombré inutilement les grands écrans des salles de projection pour grand public. D'ailleurs, voici ce qu'avait à écrire le critique de cinéma du journal LE SOLEIL, Normand Provencher, au sujet du navet composé pour mousser le fond de commerce des Molson dans le cadre des célébrations entourant le centenaire des CHaudrons :
«Hommage au centenaire du CH, ce publireportage à petite sauce dramatique s'avère un film dépourvu d'âme et de personnalité, politiquement correct jusqu'au bout de la palette. Ce chassé-croisé de situations larmoyantes et de documents d'archives cherchant à séduire à la fois les âmes sensibles et les fans de hockey, finit par compter dans son propre but.»
Ouin... un peu comme le grand fanal de Ryan O'Byrne qui a scoré dans son net l'an passé. Cou don, a-t-il marqué un vrai but POUR son équipe depuis ce temps-là ? Aussi bon scoreur que batailleur ça a l'air... Un citron sur, bin sur, acide, sur l'acide...