Au cours des derniers jours, on a beaucoup entendu parler d'un éventuel retour du hockey de la LNH à Québec. Même les fefans du torCHon désirent ardemment la réincarnation des Nordiques. Les Molson, cette fois-ci, ne s'opposeraient pas au retour d'un compétiteur dans la capitale nationale. Ils comprennent qu'une rivalité féroce CH-Nords serait bonne pour les affaires. Ça mousserait considérablement les ventes de bière et de produits dérivés. D'ailleurs, cette source de revenus est en croissance constante et elle devient de plus en plus importante dans les finances des clubs du circuit Bettman.
Lorsque les Nordiques ont déménagé au Colorado en 1995, les amateurs de hockey de Québec ont avalé leur pilule, sachant qu'ils ne pouvaient rien faire de plus que ce qu'ils avaient toujours fait pour soutenir leur club : remplir le Colisée à tous les matchs. Certes ils étaient à la fois tristes, résignés et choqués mais ils n'ont fait aucune manifestation ni acte de vandalisme. Ce n'étaient tout simplement pas des partisans bipolaires comme ceux de l'autre bout de la route 20. Imaginez un peu si les fefans avaient perdu leurs Canailliens, leur raison de vivre, comme cela aurait pu se produire en 2001, quand personne ne voulait acheter l'équipe mise en vente par les Molson. La ville la plus corrompue du continent, Mourial, aurait été mise à sac. La cité du maire Tremblay aurait été à feu et à sang.
Comme c'est drôle d'entendre les fefans répéter : «vivement le retour des Nordiques !», eux, ces fanatiques qui aimaient tellement les détester et les traiter de "Nordindes". Ils se sont rendus compte que depuis que les Nordiques ne sont plus là pour aiguillonner leurs CHieux, ces derniers pataugent dans la médiocrité et se contentent de leur extorquer toujours plus d'argent sans leur donner aucun "retour sur leur investissement" émotionnel et financier... Curieux aussi que ces bipolaires moronréalaids semblent être soudain plus orphelins des Nordiques que les habitants de Québec eux-mêmes ! Wow ! Quel revirement de situation ! Les fefans s'ennuient à mort des Nordiques ! Qui l'eut cru ?! Par surcroît, ils pensent que la présence d'un club de hockey professionnel à Québec, et la résurrection de la rivalité Québec-Montréal, feraient en sorte de raviver l'intérêt des jeunes pour la pratique de notre sport national. Autrement dit : retour des Nordiques égalerait plus de Québécois francophones dans la NHL. Je rêve ou quoi ? Québec deviendrait la planche de salut des hockeyeurs québécois ! Que de considération et d'importance accordées soudain au gros Village de Québec !
Mais, à titre personnel, je suis content que les fefans se languissent des Nordiques. Ça prouve que j'ai raison d'avoir du fun à être un anti-habs. Dans l'ancienne rivalité Habs-Nords, les protagonistes aimaient autant, sinon plus, tirer la pipe des partisans du club adverse que de supporter leur propre équipe. Même chose pour moi. On m'a enlevé une partie de l'équation de la rivalité (les Nordiques) mais l'autre partie, la plus amusante, est toujours là. Avant le départ des Nordiques, j'avais un fun noir à rire du torCHon et de leurs fans cinglés. Pourquoi ce plaisir ne pourrait-il pas continuer ? Je n'ai plus les Nordiques, mais les CHieux, eux, sont bien vivants ET PLUS RIDICULES QUE JAMAIS. Le vaudeville entourant la saga Sergei Kostitsyn suffit à s'en convaincre. Et si ce n'est pas suffisant, analysez les déclarations cocasses et les actions niaiseuses du gros bouffon Georges Laraque et du DG Bob Gainey au cours de la dernière année... Et ces exemples ne sont que quelques scènes comiques de la comédie burlesque qui est jouée depuis si longtemps dans le théâtre des opérations du club de hockey des Caca de la métropauvre.
À entendre mes détracteurs, j'aurais pourtant dû me convertir en fefan du CH après la disparition des Nordiques. Sous prétexte que j'habite au Québec et que c'est "normal" de prendre pour la seule équipe de hockey professionnelle du Québec, j'aurais dû renier mon profond sentiment anti-CHieux. Parce que je refuse de virer mon capot de bord, je ne suis qu'un nostalgique frustré des Nordiques et patati et patata... Mais songez à cela : si je m'étais changé en fefan du torCHon en 1995 (hypothèse hideuse, pouah !), je serais écoeuré, déçu et frustré du rendement lamentable de mon nouveau club préféré. Depuis quatorze ans, je serais sur la déprime en voyant mes favoris perdre honteusement, alors qu'en demeurant anti-habs je n'ai pas arrêté de me moquer des aventures loufoques qui ont fait du CH la risée des amateurs de hockey d'Amérique.
On ne peut pas forcer un coeur à aimer ce qu'il n'aime pas. Cela serait se trahir soi-même. Je suis heureux d'être resté fidèle à ma foi anti-torCHon. C'est sûr qu'à rire autant du CH, à se tenir autant les côtes, celles-ci finissent par être légèrement meurtries, mais c'est mieux que d'être un fefan toujours en tabarnac et qui se fait mal à donner des coups de pieds aux meubles parce que les p'tits gars ont encore perdu en ne fournissant pas les efforts qui auraient pu justifier le moindrement leur salaire éléphantesque.
En poussant la réflexion plus loin, on peut même affirmer que durant l'âge d'or des Anti-Habs, la période où Réjean "Peanut" Houle était DG et où les CHieux croupissaient dans les bas fonds de la LNH, les fefans n'avaient carrément pas d'équipe. On dit ça familièrement lorsqu'on évalue un club (ex. les Islanders, ces dernières années) et qu'on trouve qu'il est très démuni et poche : «cibole, les Islanders n'ont pas de club cette année». Donc, pendant que les fefans n'avaient pas d'équipe et ne pouvaient se consoler en riant des Nordindes, les Anti-Habs, bien au contraire, étaient dans une position de rêve puisqu'ils pouvaient se payer la traite en se moquant éperdument de la pourriture du torCHon.
Comment ne pas voir le côté saugrenu de la situation : si j'avais basculé du bord des fefans, je serais comme eux aujourd'hui. Je me sentirais désespéré et esseulé, comme un orphelin, et je supplierais le dieu du hockey en disant : «vivement le retour des Nordiques» !
2 commentaires:
...et tu serais probablement en train de prendre tes cachets d'anti-dépresseurs. Tsé la vie d'un féfan c'est pas grand chose ou c'est difficile. Ça varie. Les extrêmes c'est pas mal ça : une victoire contre les Islanders ça sent la coupe et une séquence de 5 défaites de suite, il faut faire un échange et/ou congédier le DG et/ou le coach. Un féfan va chier sur l'acquisition d'un Glen Metropolit une fois et une autre fois le louanger à lui en donner le titre de capitaine de l'équipe.
J'ai oublié de mentionner qu'il n'existait aucun vaccin contre la pandémie du CH. On va espérer qu'elle ne cause pas trop de dommage cet hiver. Quoiqu'à chaque mois d'Avril ou au plus tard début Mai, la pandémie disparait. :-)
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