Il y a une dizaine de jours, me laissant aller à la douce indolence de la belle saison, je regardais distraitement une émission de télévision tout en préparant un bon repas. Tout à coup, à la télé, l'abrupte interruption de la programmation régulière, pour faire place à l'annonce d'un bulletin spécial d'information, est venue troubler ma tranquillité. «Ça y est», me suis-je dit, «le pape est mort, Obama a été assassiné ou Poutine a balancé une bombe atomique sur l'Ukraine»... Mais non ! Toute cette excitation, ce branle-bas de combat et cette commotion étaient simplement et stupidement le résultat de la signature du nouveau contrat de 72 millions de dollars de Pété Subban, une espèce de gros paquet d'amas de boudin ambulant, tonitruant et énervant, qui sévit et fait le clown pour les Canailliens de Mourial de la Ligue Nationale de Hockey.
Remarquez que cet événement énorme, digne de faire trembler toute la planète, avait été précédé par un tapage médiatique sans précédent qui avait mis toute la population sur le qui-vive. On était rendu au mois d'août et le torCHon, la plus prestigieuse organisation sur terre, n'avait pas renouvelé le contrat de P.K. Subban, l'homme le plus important au monde, qui a aussi redéfini le sens du mot "fatuité". Déjà, après une avalanche et un déluge d'articles et de reportages sur cette question cruciale pour la survie de la planète, les fefans, une horde de bipolaires dangereux, auteurs d'émeutes dans un passé récent, et complètement dingues du no 76 du Caca, se déchaînaient un peu partout parce que le directeur général des CHaudrons, Marc "Symphorien" Bergevin avait commis l'injure suprême en traînant Subban en arbitrage afin de régler temporairement cette histoire assez importante pour être écrite dans les livres de la grande Histoire. Les fefans avertissaient Bergevin qu'ils ne lui pardonneraient jamais s'il ne signait pas à long terme leur héros national noir, qui pourtant, pas plus tard que la saison dernière, a été "benché", surtout en fin de matchs, parce qu'il jouait mal et n'exécutait pas les ordres que ses coachs lui donnaient. En effet, selon ce que l'arbitre allait décider, pour trancher ce litige capital, P.K., le dieu du hockey moronréalaid, risquait de se retrouver avec une entente contractuelle à court terme qui pouvait le conduire jusqu'à l'autonomie complète, une fois celle-ci terminée. Ô catastrophe inimaginable ! Subban pourrait profiter du marché des agents libres pour aller jouer avec une autre équipe ! Que deviendrait Mourial et les fefans sans P.K. Subban !? De quoi aller tous se jeter sous les roues du métro de la métropauvre ou se faire hara-kiri en se précipitant devant un avion atterrissant à l'aéroport P.E. Trudeau !
Pourquoi toute cette révolution, pourquoi remuer ciel et terre pour un simple bout de papier signé par Subban et les dirigeants du bleu, blanc merde ? Pourquoi Bergevin, après avoir semble-t-il offert à Subban 5,875 millions de $ par année, avait soudainement changé sa décision, juste avant que l'arbitre rende son verdict, pour accorder à P.K. tout l'or de Fort Knox, soit 72 millions de $ sur un contrat bon pour la longueur maximale de huit ans ? On a su hier que c'est le président et co-propriétaire des CHieux, Geoff Molson, qui est intervenu dans le dossier pour donner à son gros joueur-jambon-géant bien plus de bidoux qu'il n'en réclamait lui-même. Tiens Symphorien, on passe par-dessus toi le pas fin, ça t'apprendra à mieux prendre en considération ce qui est le plus important pour le CanaCHien : la satisfaction des clients, c'est-à-dire les fefans bipolaires ! Et qui dit "clients" dit $$$; beaucoup de $$$; dépensés de façon insensée, par des abrutis adorateurs de la sainte guenille, pour s'acheter de la camelote aux déclinaisons infinies, et boire, à un prix prohibitif, de la mauvaise bière brassée comme de la merde par les propriétaires de leur club de broches à foin. Il faut bien offrir un spectacle à ces enragés pour qui le CHicolore est le commencement et la fin du monde. Sans Subban, ce singe savant qui amuse la galerie, par ses pitreries et ses montées à l'emporte-pièce, le divertissement offert aux fefans par Molson et cie serait bien fade et triste... D'où l'intervention de Geoff pour sauver la mise, même si ça coûtera excessivement cher...
Pourquoi cet amour fou des fefans pour Subban alors que leur idole est le joueur le plus détesté par les partisans de toutes les autres équipes de la LNH, y compris par ceux de Toronto, d'où P.K. est pourtant originaire ? Hummm... Difficile de répondre à cette question... Un beau cas de psychiatrie pour le Doc Mailloux !
Tentons tout de même quelques hypothèses. Si Subban et Moronréal vont de pair, c'est que :
- les deux sentent aussi mauvais, spécialement quand le temps est chaud et humide près du fleuve ou dans le Centre PouBell;
- les deux se croient supérieurs à tout le monde et se prennent pour le nombril de l'univers;
- lorsqu'il fait ses montées époustouflantes sur la patinoire, Subban fait des zigzags comme les moronréalaids en font pour contourner les millions de nids de poule de leurs rues défoncées;
- les propos idiots de Subban sont imbuvables pour tout individu le moindrement intelligent, comme la bière Molson est imbuvable pour les fefans;
- les moronréalaids ne respectent rien ni personne (les gens des régions du Québec sont des villageois colons à leurs yeux; et à la Coupe Rogers, ils ont hué l'américaine Shelby Rogers parce qu'elle a battu Eugenie Bouchard) alors que Subban ne respecte ni ses adversaires sur la patinoire, ni ses coéquipiers et ses entraîneurs, ni même la Coupe Stanley (photo ci-dessus);
- les moronréalaids aiment les bouffons du Cirque du Soleil, et P.K. est justement un pitre qui se pense très drôle, mais qui tombe sur les nerfs de tout le monde;
- P.K. fait beaucoup de pollution verbale partout où il va; même chose pour Mourial polluée par le bruit;
- MortYial, comme P.K., sont laids mais aiment faire parler d'eux, même si, dans le cas de la métropauvre, c'est surtout à la Commission Charbonneau, qu'elle fait jaser, à cause de sa corruption;
- ces temps-ci, les policiers de Mourial, avec leurs pantalons de camouflage, s'habillent aussi mal que P.K.;
- comme les policiers de Moronréal (qui pour chaque 25 ¢ investi dans leur fonds de retraite ont obtenu 1 $ de la ville), ou comme le stade olympique qui a coûté dix fois trop cher, P.K. a obtenu bien trop d'argent pour le rendement qu'il donne sur la patinoire;
- les moronréalaids et Subban ont la tête enflée comme des montgolfières et ils sont tellement suffisants et méprisants;
- les deux sont dégoûtants : Mourial avec ses égouts finis et Subban quand il bave;
- les deux font durs : MortYial avec son économie boiteuse, et P.K. qui est pourri en défensive (sa fiche de +/- est dans le rouge);
- les deux sont arrogants et jouent généralement assez tôt -et aussi mal- au golf.
- les derniers maires de Mourial n'ont pas souvent atteint les buts qu'ils s'étaient fixés pour la ville, comme Subban rate souvent le but adverse avec ses lancers imprécis;
- Subban est renommé pour se cacher derrière les arbitres ou ses coéquipiers quand des adversaires veulent lui faire payer le prix de ses insolences, alors que Mourial veut se cacher derrière un statut particulier pour faire payer ses dettes, ses scandales et sa mauvaise administration par les contribuables de tout le Québec;
- les deux aiment le théâtre et la comédie (les moronréalaids aiment faire croire qu'ils sont les meilleurs au monde dans tout, et on sait que Subban excelle dans les plongeons volontaires et pour simuler des blessures devant les arbitres)...