vendredi 10 juin 2022

LE FEFAN DU CANADIEN DE MONTRÉAL : OU LE PARTISAN AVEUGLÉMENT AMOUREUX...






LE FEFAN : UNE SORTE DE FAN DU CH

Non, tous les partisans du Canadien de Montréal ne sont pas tous des fefans.  Ça, l'illustre journaliste Réjean Tremblay, l'inventeur du mot «fefan», est assez clair là-dessus.  Le «fefan» se situe dans une certaine catégorie de fans du CH.  Quelle sorte de partisan est-il ?  Existe-t-il un partisan de sports idéal ?  Et, est-ce que ce genre de partisan se retrouve chez les fans du Canadien ? 

Pour moi, un bon partisan, ou un bon amateur de sport, c'est d'abord quelqu'un qui aime, ou qui apprécie le sport, en tant que tel.  Il possède un véritable esprit sportif.  Un bon exemple c'est le spectateur qui assiste aux grands tournois de tennis.  Même s'il a un penchant pour un joueur, ou un duo de joueurs, pendant un match, il applaudira quand même les bons coups de l'adversaire ou des adversaires.  Il trouvera que c'est du bon tennis.

Pareil partisan ou amateur de sport ne semble pas exister beaucoup au hockey professionnel.  Surtout pas à Montréal.  Le partisan montréalais aime le Canadien, pas tant notre sport national.  Ce n'est pas un pur connaisseur de hockey.  Un peu comme un amateur de vin qui se contenterait d'une piquette populaire locale, sans connaître les marques des vrais connaisseurs ou les façons de bien évaluer un grand cru.




LE FEFAN : UN PARTISAN AVEUGLE

Réjean Tremblay blesse souvent les gens qu'il qualifie de «fefans».  Certains de ses lecteurs lui écrivent pour s'en plaindre.  Il répond toujours que «si vous vous demandez si vous êtes un fefan, c'est que vous n'en êtes pas un.»

Le fefan est donc quelqu'un qui ne se pose pas de question.  Peu importe ce que fait son club favori, il va toujours l'appuyer sans réfléchir ou douter.  Il va l'encenser quand ça va bien et qu'il gagne; il va le défendre et lui trouver des excuses quand ça va mal ou quand il est attaqué.  Bref, c'est un partisan aveugle et, il faut bien le dire, pas mal innocent, dans le mauvais sens du terme.

En ce sens, justement, je mettrais beaucoup de partisanes du CH dans cette catégorie.  Elles aiment le Canadien mais ne connaissent pas vraiment le hockey.  Elles aiment inconditionnellement les Habs parce que leur chum les aime.  Ou pour suivre la vague de leurs ami(e)s.  Elles aîîîment, comme l'écrit monsieur Tremblay.  Et ne dit-on pas que «l'amour est aveugle» ?

Le fefan est endoctriné, passionné, et pas mal illuminé.  Il est aussi un bon avaleur de couleuvres des agents de propagande de la Sainte Flanelle.  Il va croire aux poissons d'avril des Habitants.  Bien qu'il soit souvent mouton, on le trouve aussi dans sa forme extrême.  Il peut être un extrémiste religieux, du genre ayatollah. Un fanatique.  Tremblay utilise plutôt le mot «enragé».


 
LE  FEFAN  :  UN  FIDÈLE  RELIGIEUX

Puisque le Canadien est une religion à Montréal (et en grande partie au Québec et même dans l'Ouest canadien), on peut parler des fefans comme étant des «fidèles».  Comme des fidèles chrétiens qui pratiquent leur religion.  Ils n'ont pas besoin de savoir, ils croient.

Il faut distinguer le fefan de ses voisins, les fans bipolaires, assez courants chez les partisans du club des Molson.  Le fefan est un amant inconditionnel de son club chéri.  Il ne va pas le huer comme le fan bipolaire quand ses p'tits gars jouent très mal ou se font humilier sur la patinoire.

Par contre, le fefan pourra conspuer l'ancien porte-couleurs du CH qui a quitté l'équipe pour se joindre à un club ennemi.  Surtout si c'est un traître Québécois.















LE  FEFAN  FANATIQUE

Il va crier sa haine contre un adversaire salaud qui a fait mal à un de ses saints martyrs canadiens (comme l'odieux Zdeno Chara contre le brave capitaine Max Pacioretty).

Il va s'en prendre aux arbitres s'il juge qu'ils ont été injustes envers ses protégés tricolores.  Ou pour s'en servir comme boucs émissaires pour une défaite des siens.

Le fefan va aussi blâmer les blessures à leurs valeureux guerriers pour excuser une mauvaise passe de leurs glorieux.

Si vous critiquez leur club et trouvez des arguments irréfutables pour le descendre, le fefan va couper court à la conversation, ou à l'échange, en mentionnant les 24 Coupes Stanley de l'équipe, même si la conquête du dernier de ces précieux trophées remonte aux calendes grecques.

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Cet article est le quatrième de la série sur les fefans du CH.  Les trois premiers sont les suivants :

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